Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Carton à desseins
  • : Petites notes sur des albums de l'édition jeunesse - de l'espèce qui clignotent par tous les temps et illuminent l'écume des jours. Ici : pour vous. A bord du Batalbum ensuite, pour les enfants.
  • Contact

Recherche

11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 08:33

« Au commencement du monde, l’Enfant était océan.
Il fut ensuite coquillage et, enfin, un enfant. Seul Clovisse, au fond de l’océan, n’a pas subi complètement cette dernière transformation. Enfant le jour, il réintègre chaque nuit sa coquille au fond des mers. Sa solitude est grande, à la mesure de sa différence… jusqu’au jour où il rencontre Aster. »

 


© Gecko Editions


Un ravissant conte poétique écrit par Anne Lauricella.

Les illustrations de Claire Degans s’accordent puissamment au texte. Elles ont quelque chose d’enveloppant qui entraîne le lecteur au fond de l’océan, au commencement du monde, au cœur de ce bel Enfant coquillage.

 



Album édité par GECKO que les passagers du Batalbum connaissent à travers Dans les yeux de Léna : Léna, fille de l’éditeur, qui a sans doute croisé Clovisse dans sa vie d’enfant atteinte du syndrome de Rett.

Partager cet article
Repost0
1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 16:07

Tout va (presque) bien entre Moungchi et sa tante, Madame Surprise.

Moungchi est en effet un chien terriblement bavard, sa bouche « ne s’endort jamais ! » Quant à Tante Surprise, elle a l’ouïe si fine et si sensible qu’elle sursaute au moindre bruit (d’où le bonnet épais qui auréole sa tête).

Un jour où Moungchi enfonce un clou dans la paroi de leur Grotte Tranquille, Tante Surprise tombe évanouie et reste évanouie. Le bon Moungchi, catastrophé, se souvient de son livre : Le Secret du Pays des Sept Montagnes. Un remède miraculeux n’est-il pas caché dans ce pays magique ? Son livre sous le bras, Moungchi entreprend le grand voyage.

Chaque montagne est occupée par un personnage fantaisiste qui l’aide dans sa quête : le Fantôme Saut-à-la-Corde et le Savant Saitout, Roule-Boule et Ermite Frêle, Arbori-Colore au milieu des Arbres-Bonbons et Larmo l’ourson qui n’a jamais ri.

La « septième montagne » s’avère être… la Grotte Tranquille, où Moungchi se retrouve en un clin d’œil (on le voit jaillir du livre). Tante Surprise, guérie, l’accueille à bras ouverts.


 

© MeMo – Gyong-Sook Goh

Traduit par Sungyup Lee

 

Gyong-Sook Goh avait reçu le Prix graphique de Bologne en 2006 pour Flacons magiques et ses amusants pop-ups (Seuil jeunesse 2007).

Elle nous donne ici un livre grand format où l'imaginaire a tout l'espace voulu pour se mouvoir.

Chaque personnage, largement brossé à la gouache, occupe une pleine page, avec le texte en vis-à-vis, agrémenté de vignettes.

Tout cela plein de fantaisie et naïveté, à l’image de Moungchi l’espiègle.


 

Encore un coup des éditions MeMo ! MeMo avec les deux grands M et Nantes comme base de lancement. Mais je les soupçonne d’avoir un secret et d’aller chercher leurs livres au « Royaume des livres enchantés ».

 

Le voyage de Moungchi est exposé (depuis hier !) dans la Lou-Galerie du Batalbum.

 

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 15:43

Dans Le parapluie jaune de Ryu Jae-Soo (Mijade, 2008), le célèbre Petit-Bleu et Petit-Jaune de Leo Lionni (L’école des loisirs, 1970) trouve un écho joyeux et coloré. Jaune ici paraît le premier, bientôt rejoint par Bleu. Ils avancent côte à côte. Rouge paraît, reste à distance. Ah voici Vert, il s’est fait attendre. Il suit Bleu tandis que Jaune et Rouge se penchent sur le parapet du pont.

 

Tiens, Bleu a maintenant pris la tête, Violet ferme la marche, les cinq sautillent sur le chemin sinueux qui traverse un terrain de jeux. Le temps d’arriver à la fontaine, ils sont rejoints par Rose. Des images de comédie musicale américaine nous trottent dans la tête. Indigo en profite pour surgir. D’où est-il venu ? Il est déjà en bas de l’escalier que les autres dévalent. Attroupement à la barrière de chemin de fer. Orange arrive tandis que passe le train à grande vitesse. Nous nous élevons vertigineusement, le temps de les voir passer en contrebas des gratte-ciel. Nous redescendons au premier étage pendant que tous traversent l’avenue, entre les voitures arrêtées (ils sont quatorze à ce point du travelling, les nuances de couleurs prolifèrent à vue d’oeil). Le passage sous les arbres est ravissant ! Une dernière plongée et nous sommes parmi eux, au même niveau cette fois : les enfants arrivent à leur école. Des parapluies multicolores qui se reflètent dans la chaussée détrempée, seules dépassent les petites jambes nues dans les bottines.

Heureuse idée d’avoir accompagné cet album sans texte de pièces pour piano : l’eau ruisselle et chante et sautille avec les enfants.

 



Un album  de Ryu Jae-Soo

accompagné d’un CD :

pièces pour piano de Shin Dongil

composées à partir des illustrations

Editions Mijade (Namur)

 

Une création coréenne sélectionnée pour le « New York Times Best illustrated Books » et pour le « Best of Best 40 » de l’IBBY

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 13:17

La pluie ne s’arrête en réalité qu’à la fin de l’histoire.

Il pleut dans 14 des 17 illustrations. Il pleut dru et serré, à pleine page ou double page. Il pleut des rideaux de pluie blanche et grise sur des chemins boueux que seuls éclairent le jaune du sweat-shirt de Yeong et le vert de son parapluie. Un temps à courir à l’école sans s’arrêter, sans rien regarder, sauf ses pieds, pour éviter les flaques d’eau ou sauter à la rigueur dans une petite rigole.

 
Yeong voit pourtant le vieux mendiant assis en tailleur, tête baissée, yeux clos. La pluie le transperce et remplit la boîte de conserve cabossée à côté de lui. Des enfants le bousculent et se moquent du vieil homme. Pas Yeong. Elle regarde.

Elle profitera de la première récréation pour venir déposer auprès de lui son parapluie. Doucement. Discrètement. La délicatesse du mendiant répondra à la sienne : à la sortie de l’école, alors que la pluie a enfin cessé, Yeong trouvera le parapluie replié avec soin…

Un beau courant d’humanité a passé entre ces deux-là. En silence. En finesse.

 

© Didier Jeunesse – Yun Dong-jae – Kim Jae-hong

 

Coup-de-cœur de Roch sur le Batalbum.

 

édité par Didier Jeunesse

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 10:01

Que peut-il arriver à une écolière sur le chemin de l’école, un jour de pluie ?

Regardez-la ouvrant son parapluie.

Voyez aussi le vieux cache-pot
débordant de fleurs légères.

Que peut-il bien raconter, lui ?

Il y a beaucoup de lumière dans cette image.

La pluie ne va pas durer toute la journée…

A demain !



© Didier Jeunesse – Yun Dong-jae – Kim Jae-hong

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 17:13
Le voici, ce premier livre d'images venu de Corée.
Coup-de-coeur de Selma à bord du Batalbum.
Pour commencer 2009 sous le double signe de la douceur et de la liberté !





© Editions Philippe Picquier - Kwon Yun-deok


Esprit ouvert, corps délié, peur de rien...
Je vous souhaite une Bonne Année comme ça !

Un album de Kwon Yun-deok
édité par Picquier Jeunesse (Arles)


Partager cet article
Repost0
31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 09:00
Une petite fille...



Un chat coquin...



Ne dirait-on pas qu'elle ferme la porte sur 2008
ou l'ouvre au contraire sur 2009 ?
Ils guettent. Ils s'amusent ensemble.
Ils s'ennuient parfois...
Tout s'arrangera demain !




© Picquier Jeunesse - Kwon Yun-deok

Et avec tout le parfum de la Provence :
Bon bout d’an !

A l’an qué ven !

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 11:44

Si vous avez envie de finir 2008 ou commencer 2009 en couleurs, je vous recommande un petit voyage à la Bibliothèque Faidherbe. A l’étage des enfants règne Maïté Alazard, bibliothécaire-magicienne bien entourée. La passion de son métier, du livre illustré, du livre d’artiste, nous vaut régulièrement de fascinantes expositions.

Livres d’images de Corée se propose de refléter le dynamisme de l’illustration coréenne actuelle pour la jeunesse : albums en langue originale qui s’inscrivent dans la tradition artistique du pays, œuvres des éditions Chobang ou Jaimimage, créations graphiques contemporaines (Goh Gyong-Sook ou Suzy Lee par exemple), livres uniques ou à petit tirage. Vous aurez le bonheur de pouvoir ouvrir en parallèle un album en coréen et son homologue en français.

L’expo commence comme d’habitude à la sortie de l’ascenseur, les grandes vitrines de la première salle vous font entrer de plain-pied dans l’univers pictural coréen mais ce n’est qu’un (éblouissant) début : traversez la bibliothèque, faites autant de haltes qu’il vous plaira, le voyage se poursuit au fond, dans un espace entièrement dédié à ces merveilleux livres d’images nés en Corée.



Au vernissage de l'expo, Noëlla Kim raconte Il neige des couleurs, un album de Han Byeung-Ho et Lee Sang-Kwon qu’elle a traduit (passage piétons éditions 2007 - double pages visibles sur le mur) : une petite fille espiègle se promène avec son papa… Noëlla Kim en a lu ensuite quelques pages dans sa langue, nous faisant entendre toute une gamme savoureuse d’onomatopées.
J’avais admiré cet album l’an dernier à la Halle Saint Pierre (où se tient le Salon des éditeurs associés jusqu’au 4 janvier). L’expo Faidherbe a réveillé mon envie d’inviter la Corée à bord du Batalbum.
Un premier album coréen sera en ligne dans les prochains jours…

 

Bibliothèque Faidherbe

18, rue Faidherbe – Paris 11ème

Tél : 01 55 25 80 20

Jusqu’au 17 janvier !

Expo conçue et réalisée par la bibliothèque des enfants, avec l'appui de la Joie par les livres, de la Petite bibliothèque ronde de Clamart et de l'association Les Trois Ourses.


Partager cet article
Repost0
8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 16:16

Mon premier dessein est de semer sur ce blog deux ou trois bribes des albums qui montent à bord du Batalbum, comme autant de petits cailloux sur le chemin du livre à découvrir au bout. Pour déroger à la règle à peine établie, ce sera aujourd’hui plutôt comme un ricochet : l’album en titre, tout de suite, plus deux autres au rebond.


 

Le jeune Emilio trouve dans le sable le fond d’une bouteille rejetée par la mer. Tel est le cadeau qu’il offre à son amie Sophie.

Le grand poète et chansonnier québécois Gilles Vigneault a tissé sur ce canevas un joli conte, illustré par Stéphane Jorisch avec grâce et fraîcheur.

Un autre personnage donne à l’histoire sa profondeur : l’oncle de Sophie, Thomas dit le Bonhomme Tom. Vieil ami des deux enfants, il tombe malade et meurt à l’automne, non sans avoir promis de les aider en cas de besoin. Note grave et presque légère, la mort est évoquée avec naturel, le chagrin sans mélancolie, et la vie reprend aussitôt. L’hiver passe -  l’hiver canadien, blanc de neige, tout en jeux et glissades. Le printemps revient. Une corneille, attirée par le merveilleux tesson, l’emporte dans son nid, où les enfants le retrouveront grâce à Monsieur, le chat de Sophie, et bien sûr au Bonhomme Tom…

 

Un livre-disque édité par la Montagne secrète.

A découvrir dans le Moulin à paroles, avec deux extraits de chanson en bonus.
Le CD inclut l’enregistrement du conte (Gilles Vigneault prête sa voix émouvante au Bonhomme Tom) et neuf chansons prolongeant l’histoire.

Un cadeau pour Sophie vient de recevoir le Prix TD 2008 de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse, décerné par le Centre canadien du livre jeunesse (CCLJ) et le Groupe Financier Banque TD (GFBTD).


Du même alliage Vigneault-Jorisch, en si parfait accord dans la fantaisie, la poésie, la tendresse :


Un dimanche à Kyoto

Coup de cœur jeunesse 2006 de l’Académie Charles Cros


Un trésor dans mon jardin

Coup de cœur jeunesse 2002 de l’Académie Charles Cros
Cet album avait été présenté dans le N° 3 du Batalbum, consacré au Québec. Vous pouvez entendre un extrait de chanson dans la Ramidiathèque ou sur le site de l’éditeur.




Partager cet article
Repost0
29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 11:34

Depuis quelques jours, un fort courant de littérature jeunesse va et vient entre Montreuil et la BnF. Sur le thème des Peurs et frissons, le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis a ouvert ses portes de librairie géante mercredi 26 novembre. Les éditeurs (plus de 300 exposants), les auteurs, les illustrateurs, et bien sûr des milliers de livres vous attendent encore ce week-end.

 

A la BnF ont eu lieu jeudi et vendredi les premières Rencontres européennes de la littérature pour la jeunesse organisées par La joie par les livres. Deux jours d’interventions passionnantes, dont les actes seront publiés l'an prochain. Opus 2 déjà attendu !
En fin de journée, tour ludique de Babar, Harry Potter & Cie avec deux des commissaires de l’exposition, Corinne Gibello-Bernette et Olivier Piffault.


J’y retournerai, j'en reparlerai, mais si vous habitez trop loin (et même si vous habitez tout près), le site de l'expo vous attend, hors pair comme toujours.
Juste une image aujourd’hui, pour vous allécher et vous donner une idée de la scénographie, entre écrin magnifique et cale de navire emplie de trésors.


 

Plus urgent, si vous faites partie comme moi de ceux qui courent aux expositions les veilles de fermeture : ne ratez pas le Tour d’Europe en 27 livres d’images (BnF, jusqu’au 3 décembre). Un livre par pays membre de l’Union Européenne. Les plus petits pays ne manquent pas de grands auteurs et illustrateurs - comment choisir parmi tant de créations ? A parcourir d’Est en Ouest la longue Allée Julien Cain, vous comprendrez que c’était bien la meilleure façon d’aborder les choses. L’accent mis sur chaque album permet de le savourer pleinement et donne envie de connaître les autres productions du pays. Invitation à aller plus loin.

La scénographie, d’une belle simplicité, unifie le parcours tout en mettant chaque livre en valeur. Deux pays par cimaise. Des petits panneaux renseignent sur les données géographiques –  superficie, nombre d'habitants, langue parlée – et sur les caractéristiques de l'édition jeunesse. La couverture de chaque ouvrage, reproduite en grand, est accompagnée d’un bref résumé, d’une double page intérieure, d’un extrait, de la biographie des auteurs et des illustrateurs. Enfin, le livre est là, physiquement, nous pouvons le toucher, caresser la texture des pages, sentir son poids, le feuilleter et le déchiffrer comme si la langue nous était familière.


L’ensemble donne un riche aperçu de la diversité européenne. D’avantage d’albums pour chaque pays et nous aurions été écrasés. Ainsi faite, l’exposition porte bien son nom : ballade au pays des images, tour d’Europe aléatoire, pour notre plus grand plaisir.










Partager cet article
Repost0